5 janvier 2014

Marie parle... d'anorexie et de boulimie

  Avant d'entrer dans le vif du sujet, comme chaque article "Marie parle..." une vidéo a été tournée, vous pouvez la trouver plus bas si vous préférez écouter plutôt que lire. De plus, comme tout trouble, chaque cas est différent, aussi je vais vous parler de ma propre expérience qui est assez particulière.
  De plus, je ne vais pas vous décrire en détaille ce qu'est l'anorexie et ce qu'est la boulimie, Google et Wikipedia sont là pour vous aider, cela alourdirait l'article qui va déjà être conséquent, je le sens.

  Voici donc un nous sujet enthousiasmant — il faudrait quand même que je vous parle de sujets plus positifs dans cette rubrique — : l'anorexie et la boulimie. J'ai un peu hésité avant d'aborder ceux-ci, principalement parce que mon expérience est un particulière. En effet, elle fut assez brève, je n'en ai pas souffert durant des années mais je me suis dit qu'après tout, c'est toujours un partage bon à prendre si on se rend compte qu'on glisse sur une mauvaise pente.

  ✒︎ Mon passif toujours d'actualité

  Tout d'abord, cela fait de nombreuses années que je rencontre des troubles alimentaires; je ne mange pas beaucoup et je préfère manger un peu tout au long de la journée plutôt que de faire de grands repas à heures fixes ainsi, il m'arrive d'en sauter (généralement, je ne mange pas à midi). Comptez en plus mon végétarisme et le fait que je suis difficile par rapport à la cuisson des légumes ce qui fait que j'en consomme peu, j'ai pas mal de carences — mais ça, c'est un autre sujet, ça explique simplement pourquoi je ne me sentais pas plus inquiète de me sentir faiblir davantage.

  ✒︎Le contexte

  Car oui, ce type de pathologie ne sort pas du bois comme ça. J'en ai donc souffert il y a deux ans, à la suite de quelques événements qui m'ont plongés dans une forte dépression.
  A cette époque, j'avais un cours intitulé "Anthropologie du corps" et j'ai lu dans un livre (Anthropologie du corps et modernité, David Le Breton) que l'appétit est synonyme de vie et que, lorsque nous n'avons plus d'appétit à vivre, notre corps ne ressent plus d'appétit à se nourrir non plus. C'est exactement ce que je ressentais; je n'avais tout simple plus aucun appétit.

  ✒︎Alternance entre anorexie et boulimie et questions diverses

  Comme je l'ai mentionné, j'ai vécu les deux pathologies en même temps. Pour faire simple : je ne m'alimentait plus pendant plusieurs puis, si mes parents venaient à s'inquiéter ou n'étaient pas sûrs que j'ai pu manger à la fac ou autre, je prenais un dîner avec eux et allais me faire vomir ensuite, ne supportant pas le poids dans mon estomac.
  Concernant la période, ça a duré à peu près trois ou quatre mois avant que je commence à m'en sortir — c'est sûr que ça ne s'est pas arrêté d'un coup, mais j'ai commencé à aller mieux au bout de ces trois-quatre mois.
  Côté poids, j'ai tout de même très rapidement perdu entre sept et huit kilos. Alors au début, quand on est une fille comme moi, un peu pulpeuse et qui prend de la graisse à des endroits difficiles à perdre, on est "agréablement" surprise de ça et on y prête donc pas plus attention. Sauf qu'au bout d'un moment, ça passe bien aux niveaux pulpeux qui deviennent minces mais lorsque les niveaux minces à l'origine deviennent carrément maigres et que vous vous demandez presque si l'os de votre bassin ne va pas finir par perforer votre peau — façon de parler —, ça devient problématique.

  ✒︎Comment m'en suis-je sortie

  Tout bêtement en travaillant. Gardez à l'esprit que ces problèmes d'anorexie et de boulimie n'étaient qu'une partie d'un plus gros problème qui était ma dépression; du coup, en traitant cette dernière, je n'avais pas d'efforts supplémentaires à fournir pour traiter ces pathologies — et voilà en quoi mon cas est un peu différent de ce dont une grande partie des gens souffre. En reprenant goût à la vie, je reprenais goût à manger, voilà tout.
  Alors qu'est-ce que le travail vient faire là-dedans ? Dans un bon jour, je suis allée postuler un peu partout à Grenoble pour pouvoir me trouver un job, étant donné que je n'avais que très peu de cours à la fac cette année-là. J'avais totalement oublié que je l'avais fait et une des boutiques m'a rappelé pour que je passe un entretien. J'y suis allée sans grand espoir comme je n'avais aucune expérience et pourtant, j'ai été embauchée.
  Je ne vous cache pas que les premiers temps furent très difficiles. Ne prenant plus de calmants pour me shooter la journée histoire de faire bonne figure devant tout le monde, il m'arrive de craquer dans la réserve dès que je devais m'y rendre pour ramener quelque chose en boutique ou la ranger. Mais les semaines passant, on ne se concentre plus que sur ce que l'on fait et on a plus le temps de penser à ses problèmes. De plus, ce n'est pas comme s'occuper chez soi, avec de pures distractions pascaliennes (regarder un film, lire ou autre), là on est pleinement actif, ce qui ne laisse pas la place à notre inconscient de rester bloqué là-dessus.

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  J'espère que cette article aura pu, sinon vous aider, vous inciter à tout mettre en œuvre pour vous en sortir si vous êtes dans cette situation, quitte à vous faire aider par un professionnel si votre cas est plus sévère que le miens.
  N'hésitez pas à me poser des questions si vous avez besoin de précisions, j'ai essayé d'aller au plus clair et donc ai peut-être omis des détails qui vous semblent importants.
  N'hésitez également pas à partager votre propre expérience ou à prodiguer vos conseils. Chaque cas est particulier et vous pouvez ainsi avoir d'autres clés pour aider plus de personnes.

  En attendant un sujet un peu plus léger, portez-vous bien.

—xoxo

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