30 juin 2018

Forêts extraordinaires et plages incroyables... menacées ?

  Sans entrer trop en détail en ce qui concerne la flore de Martinique (qui est similaire à celle de Guadeloupe que j'ai déjà pu aborder), j'ai pensé qu'il était bon de vous signaler quelques sites et, surtout, d'attirer votre attention sur un gros problème : l'invasion des sargasses.

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  ✒︎Cascade Anse Couleuvre

  Si vous n'êtes pas un grand marcheur, je peux tout de même vous recommander cette petite escapade à Anse Couleuvre afin de découvrir une cascade qui ne manque pas de charme. En vous y rendant, vous traversez une ancienne exploitation cacaoyère qui a été remise en activité et pourrez donc admirer les cosses de ces arbres qui nous apporte notre chocolat tant aimé. Vous trouverez également beaucoup de lézards et, si vous avez de la chance (enfin, c'est selon chacun), quelques mygales !
  Une fois arrivés, vous pourrez donc prendre une petite douche sous les eaux fraiches de la cascade, une première pour moi qui a été très spéciale, je vous le recommande ! Vous pourrez également vous faire un petit soin grâce à un puit d'agile naturelle à proximité ! appliquez-en, laissez sécher et zouh ! sous les chutes !


  A noter que, si vous êtes un aventurier, Anse Couleuvre est également le point de départ à de plus grandes randonnées, de plusieurs heures à travers des paysages somptueux, parait-il.

  ✒︎Parc naturel régional de la Martinique, réserve naturelle de la Caravelle

  Dans la presqu'île de la Caravelle, se trouve ce sublime parc régional. Pour les amoureux de nature et de petite rando, je ne peux que vous le conseiller puisque vous allez pouvoir rencontrer des millions de crabes, parcourir la mangrove, découvrir une plage qui semble irréelle, longer les falaises... bref, vous allez passer par plein de paysages très intéressants !


  Pour vous rendre jusqu'à la mangrove, l'aménagement est très sympa, à parcourir une passerelle qui traverse les territoires de tout petits petits petits crabes (et de beaucoup moins petits petits petits) jusqu'à se trouver au milieu de toutes ces racines qui s'entremêlent. Je trouve qu'il y a là quelque chose de magique.


  En continuant votre périple, vous allez pouvoir regagner une plage donc le sable contient des fragments de coquillages, ce qui lui donne cet aspect marbré incroyable, visible très distinctement tant l'eau est transparente grâce à la mangrove.


  Vous aurez alors plusieurs possibilités : soit vous avez vu l'essentiel est faites demi-tour, soit vous souhaitez pousser jusqu'aux falaises (pour largement plus d'une heure de marche), soit vous décider de terminer une petite boucle en passant à travers la forêt.
  Nous, nous avions opté pour les falaises, afin de regagner un point météo pour pouvoir admirer la vue, prétendument pas si loin, mais, apparemment, on ne peut absolument pas croire les panneaux.
  De ce phare, je ne pourrais rien vous montrer car nous n'y sommes jamais arrivés ! Le fait est que nous avons eu la malchance d'avoir été sous la pluie — mais une bonne grosse pluie qui ne s'arrêtait pas ! Alors ne faites pas comme nous : ne tentez pas la marche ! Le sol devient boueux, d'une boue qui reste collée à vos chaussures et qui est d'une lourdeur ! Ca rend les choses dangereuses et franchement désagréables.


  Quoi qu'il en soit, le spectacle fut saisissant car nous avons tout de même longé les falaises, malgré la pluie, la boue et le froid... spectacle quelque peu gâché par les sargasses, que je vais à rapidement présenter ensuite.


  ✒︎Savane des pétrifications

  La savane des pétrifications est le premier endroit que j'ai visité et où mes parents m'ont dit qu'il a été entièrement détruit par l'Homme — bon Dieu que nous sommes une espèce détestable ! En effet, par le passé, la savane a été nommée ainsi à cause de sa forêt d'arbres séchés, pétrifiés, fossilisés donc. Il n'en est plus rien aujourd'hui, malheureusement. Reste un paysage surréel, désertique et parsemé de cactus qui nous sorte de l'image clichée des Caraïbes luxuriantes aux eaux turquoises... que nous retrouvons tout de même, le site étant bordé de plages ! Comme quoi, parfois, nous pouvons tout avoir.


  La savane des pétrification est également le premier endroit où j'ai pris la pleine mesure du problème de l'invasion des algues sargasses. Ces algues sont toxiques lorsqu'elles sont en phase de putréfaction, dangereuse pour l'Homme mais surtout pour les animaux qui en meurent et ne parlons pas non plus de l'odeur infâme d'œufs pourris qui s'en dégage. Que fait le gouvernement contre ce problème ? Le silence est impressionnant, d'autant que, durant mon séjour, deux ministres (M. Hulot et Mme Girardin) ont été dépêchés, sur le tard, pour discuter de l'affaire. Si nous voulons être cyniques, ne pensons même pas à la population et à la faune, mais aux touristes : se rendent-ils compte de l'argent perdu ? à cause de plages ruinées par les algues. Beaucoup d'entre elles sont difficiles d'accès, qui plus est, ce qui rend le déblayage par machines impossible. Il faut prendre le problème en amont ! Ces algues sont récurantes dans le paysage, à cause des produits chimiques utilisés dans l'agriculture intensive, mais rien de comparable jusqu'alors; cette vague viendrait en partie du Brésil et il serait juste de demander une compensation à cet Etat qui ne semble montrer que du mépris envers notre planète — comme tant d'autres, me direz-vous.


  Je conclurai en vous exhortant à de meilleurs choix de consommation ! Nous n'avons qu'une planète, pour l'heure, alors prenons-en soin ! Je suis sidérée de constater que moi qui ne compte pas avoir de descendance pense plus à notre Terre que d'autres qui veulent répandre leur génome pour les siècles à venir, laissant d'énormes problèmes auxquels ils contribuent à leur famille à venir. Déplorable.




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  Pour ceux qui sont plus rando que plage, vous avez pu constater qu'il y a de quoi faire et encore, j'ai à peine effleuré la surface ! Vous avez des randonnées d'une heure comme de huit heures qui vous sont proposées alors profitez-en ! les paysages sont sublimes.

—xoxo

24 juin 2018

La faune en Martinique et son zoo engagé

  L'une de mes passions, quand je voyage, c'est de prendre en photo la faune de l'endroit où je me trouve — comme en Guadeloupe, l'année passée. Mais vraiment. Beaucoup. A tel point que si j'ai l'occasion un jour de partir faire un safari photo (pour la protection de l'environnement, ou contre le braconnage ou autre), je foncerais sans hésiter !
  De fait, rien d'étonnant à ce que je lui consacre un article entier, d'autant que j'ai pu visiter un parc zoologique vraiment intéressant.

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  ✒︎Les crabes !

  S'il y a bien des animaux dont on m'a parlé dès mon arrivée, ce sont les crabes ! Il y en a tellement aux alentours des plages, c'en est dingue ! C'est bien simple : du moment où vous apercevez un trou dans le sable (ou la terre, en ce qui concerne la mangrove, mais le sol reste comme sablonneux), il y a un crabe qui s'y cache ou qui va le retrouver. Aux alentours de 15h, lorsque la journée se termine — ben oui, ce sont les tropiques, il y fait nuit dès 18h30 ! —, certains commencent à sortir et à 16h c'est une véritable armée qui vous fait face ! Des rouges, des jaunes, des bleus, des petits, des gros...! Il y en a tellement que le spectacle semble surréaliste avec leur air intrigué et intrigant.


  ✒︎La faune marine : des poissons aux tortues

  Evidemment, qui s'imaginerait des eaux turquoises sans une myriade de poissons colorés pour les peupler ? Vous ne serez pas déçus de ce côté-là et n'aurez pas besoin d'être un plongeur expérimenté pour profiter du spectacle : les roches côtiers fourmilles de ces créatures, poissons petits et gros, oursins, anémones, crabes, c'est proprement sublime.
  Quant aux tortues, pour avoir la chance d'en admirer, direction les anses Dufour et Noire, voisines. Il faudra s'armer d'un peu de patience pour avoir le privilège de suivre ces merveilles de belle taille. C'était indescriptible. D'ailleurs, elles ne sont pas farouches, au point de jouer entre les jambes des touristes qui peuvent les contempler à même la surface de l'eau tant elle est claire ! — Par contre, surveillez vos chiards ou vous-même si vous êtes complètement idiot et ne nagez pas trop près d'elles ou n'essayez pas de les toucher ! Vous m'en voyez navrée, mais je suis peu aimable avec ceux qui ne respectent pas la vie sous toutes ses formes, et les animaux en particulier.

  ✒︎Pléthore de lézards

  Toujours nombreux, les lézards sont absolument partout; alors si vous en avez peur, vous risquez de ne pas être tranquilles, d'autant qu'ils sont vifs et sautent même de feuilles en feuilles ! Vous voilà prévenus.
  Par contre, leurs couleurs sont superbes allant d'un vert feuille classique en Europe au plus vif des vert pomme, certains légèrement jaunes ou à la robe mouchetée de bleu également.


  ✒︎L'ilet Chancel et ses iguanes

  Si vous êtes patients, il vous faut absolument faire une excursion sur l'ilet Chancel qui abrite la dernière communauté d'iguanes endémiques à la Martinique, le reste de l'île ayant subi l'arrivée des iguanes d'Amérique du sud, invasif, ayant créé des hybridations. L'ilet est donc protégé et, si vous êtes chanceux, vous pourrez admirer ces créatures, d'une couleur plus terreuse pour les mâles et d'un vert plus vif pour les femelles.


  ✒︎Des grenouilles qui chantent

  Je n'en ai vraiment vu qu'une fois mais, si vous ne les voyez pas, vous les entendez à coup sûr ! En fait, les petits sifflements incessants le soir sont dus aux grenouilles qui peuplent les alentours. Plutôt incroyable.

  ✒︎Une myriade d'oiseaux

  Les oiseaux chantent également ! Il y en a plein, de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Le colibri est évidemment l'un des emblèmes des Caraïbes, il adore les fleurs mais ne se laisse pas prendre en photo si facilement tant il est vif.


  ✒︎Les potits chats et bons chienchiens

  Quelque chose qui n'était pas présent en Guadeloupe (du moins je n'en ai pas le souvenir), c'est la forte présence de chiens, mais surtout, de chats errants. Si vous avez l'âme sensible, sachez qu'il s'en trouve jusque sur les plages et ces petites bêtes vous font fondre le cœur instantanément.


  ✒︎Âme sensible s'abstenir

  Je gardais celui-ci en dernier, beaucoup en étant phobique : la mygale !
  J'ai pu en admirer deux lors d'une ballade à Anse Couleuvre... elles étaient d'une incroyable beauté, avec leur petite touche de rouge. Ces créatures dégagent quelque chose de doux et de réconfortant, tout en majesté.


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  Que ce soit clair : les zoos présentants des animaux derrière des barreaux, dans un espace réduit, personne ne peut être pour — à moins d'avoir un énorme soucis éthique, moral et humain. Par contre, lorsque je remarque des zoos ou des parcs zoologiques qui s'occupent de protéger des espèces, de favoriser la reproduction d'animaux en voie d'extinction ou pour lesquels l'avenir reste préoccupant ou encore qui en sauve, là, personne ne peut être contre — à moins d'avoir un énorme soucis éthique, moral et humain car, si dans le premier cas, leur vie s'apparente plus à de la prison, dans le second ils ont de l'espace et un environnement propice à leur développement (autrement, ils ne voudraient/pourraient se reproduire).
  Bref, les bases étant posées, je pense que je peux vous présenter brièvement le zoo de Martinique, dont la mission est parfaitement détaillée sur leur site.


  S'agissant d'une ancienne habitation, le site est immense, arboré mais également aménagé, ce qui en fait un cadre tout à fait intéressant. Ainsi, les animaux ont la place de vivre dans un environnement protégé. Vous pourrez donc admirer de merveilleux oiseaux, de singes incroyablement humains, des créatures immenses et d'autres beaucoup plus petites, du tapir au papillon.


  Outre les panneaux présentant les espèces, vous pourrez en trouver pour vous raconter l'histoire des animaux présents au zoo, notamment lorsqu'il s'agira de vous sensibiliser aux problématiques du braconnage, ayant laissé des marques sur certains d'entre eux ou, plus réjouissant, lorsque des naissances ont eu lieu.


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  En espérant vous avoir émerveillé avec autant de vie ! Notez, par pitié, qu'il faut respecter les animaux et notre nature, commune à tous. Ca me déchire le cœur que de voir des espèces s'éteindre à petit feu, d'autres maltraitées et si je vous tolère déjà en bouffeur de chair animale, essayez d'être le plus respectueux envers eux ! Nous sommes un tout. Et ils sont infiniment mieux que nous.

—xoxo

6 juin 2018

"RESET", Ricardo Ozier-Lafontaine

  Oui, même en vacances au bout du monde, rien ne m'empêche de courir les musées et de découvrir de nouveaux artistes, histoire d'entretenir un minimum ma culture. Et quel artiste ! j'en suis tombée amoureuse !


  On nous présente RESET comme "une cosmogonie, un récit de la création de l'univers, qui permet autant d'expliquer que de régénérer le monde", appelant les notions d'origine et de guérison qui semblent très présentes dans l'œuvre de Ricardo Ozier-Lafontaine.
  Ces figures sur des déclinaisons de noir et gris renferment en elles-mêmes d'autres figures, un ensemble grouillant mais structuré, rationalisé. Les détails sont ainsi saisissants et le travail sur les jeux d'ombres et de lumières est incroyable, donnant une profondeur certaine aux créations.


  Ces œuvres m'ont réellement touchées, je les ai trouvé mystiques, en un sens. J'ai compris cette dimension cosmogonique et ça a fait écho en moi, d'autant que j'ai suivi des études en anthropologie et, quelque part, ça m'y a rattaché.
  J'ai trouvé cet univers puissant et touchant; beau et terrible; mélancolique et vivant. Beaucoup de mélanges, d'antagonismes, de complémentarité; bref, c'est quelque chose d'à la fois complexe, quelque chose qui nous dépasse, mais surtout, quelque chose qui résonne en nous.


  Enfin, la construction même de l'exposition est intéressante. La première salle que nous avons parcouru présente des œuvres de diverses tailles, misent en valeur grâce à une mise en scène très graphique, jouant sur les touches de rouge qui sont la signature de l'artiste, seul pop de couleur présent. Dans la deuxième salle, les œuvres sont plus imposantes, présentées dans un cube blanc afin d'apprécier leur grandeur, d'autant qu'il s'agit de représentation davantage anthropomorphiques, nous donnant une réel impression d'entrer dans un autre monde, d'être présent au sein d'une sorte de conseil d'entités qui nous observent.


  A découvrir de toute urgence si vous en avez l'occasion; je n'avais pas eu l'occasion de tomber sous le charme d'un artiste contemporain depuis bien longtemps.

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  Je pense que vous l'aurez compris : j'ai eu un réel coup de cœur pour l'œuvre de cet artiste et, un beau jour, j'espère bien pouvoir posséder une ou plusieurs de ses toiles — mais vraiment; les œuvres présentées étant disponibles à la vente, à des prix tout à fait acceptables alors si vous en avez les moyens, n'hésitez pas une seconde.

RESET, Ricardo Ozier-Lafontaine jusqu'au 18 juillet 2018 à la Fondation Clément (Habitation Clément, Le François, Martinique)
✒Tarifs : gratuit (pour les expositions seulement)
Accès au musée

★★★★★
—xoxo

Rendez-vous aux jardins... dans les Caraïbes !

  Certains le savent déjà : je suis en vacances en Martinique durant une vingtaine de jours ! De fait, j'ai pu profiter des Rendez-vous aux jardins, un événement qui offre l'accès à divers lieux en extérieur afin de découvrir les merveilles qui s'y trouvent, à l'autre bout de la planète, dans un environnement qui ne m'est pas si familier.

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  ✒︎Habitation Clément

  L'habitation Clément est un site connu pour quatre choses : la rhumerie, un musée d'art moderne et contemporain l'habitation à proprement parlé qui est une somptueuse demeure de style colonial, mais surtout son jardin extraordinaire.


  De la rhumerie, nous pouvons admirer les chaufferies et les engins utilisés à l'élaboration du liquide, toujours intéressant à qui apprécie cet alcool.

  La fondation Clément et le musée m'ont agréablement surpris. La fondation (qui fait d'abord face à l'habitation) présente quelques œuvres, suffisamment hétéroclites pour que chacun y trouve son compte, même si nous restons dans une mouvance contemporaine.
  Pour ce qui est du musée, un grand nombre d'expositions y sont présentées tout au long de l'année. Nous avons pu parcourir le travail de l'artiste Ricardo Ozier-Lafontaine, sur lequel je vais revenir très prochainement et qui nous a fait grande impression — il faut absolument le découvrir !


  Le fait d'avoir intégré ce musée à la propriété fait écho aux sculptures et installations présentent à même le jardin et contraste avec l'habitation qui, elle, est hors du temps, tout en étant d'une cohérence certaine.


  La demeure a su garder son style colonial et invite au voyage, tant temporel — outre le mobilier d'époque, nous pouvons retrouver des ouvrages anciens, des phonographes, des scelles pour les chevaux, mais également des photographies de divers personnalités invitées sur les lieux — que physique — grâce à une superbe pièce dédiée aux cartes.


  Côté jardin, il est proprement sublime. La diversité de sa composition est admirable, le fait de voir des bananiers à perte de vue au-delà des nombreux palmiers, le fait d'y trouver des œuvres çà et là apporte de l'extraordinaire et l'entretien y est impeccable.


  ✒︎Musée de la Pagerie

  Ici, l'habitation de la famille de l'Impératrice Joséphine n'a pas su résister au temps et c'est alors le jardin qui prend toute son importance. Visite exclusivement guidée (pour pouvoir apprécier les lieux), elle est conduite par un homme passionnée, vivant une énième vie dans sa retraite à travers les plantes qu'il affectionne et dont il tire un grand savoir.
  Tour d'environ une heure, très pédagogique et instructif mais qui peut sembler long à qui n'est pas mordu de jardins — et si on ne tombe pas sur le bon guide, j'imagine.


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  J'espère que ce préambule vous aura plu et qu'il vous aura apporté un peu de soleil et d'évasion, Dieu sait que la métropole en a besoin ces temps-ci !

—xoxo