27 avril 2019

"Amoureux fantômes"

  Hautaine. Froide. Condescendante. Autant de qualificatifs dont elle se gaussait depuis toujours et n'y prêtait pas attention. Elle savait qu'ils étaient émis par des personnes jalousant sa confiance en elle, enviant son assurance ou étaient frustrées de ne pouvoir changer leur état, voir, de l'obtenir. Car oui, toute hautaine, froide ou condescendante qu'elle semblait être, elle ferait tout de même un superbe trophée à exhiber... pour peu qu'elle se taise. C'était là la réflexion de quelques-uns.
  Elle marchait d'un pas rapide, pas vraiment aérien, pas réellement gracieux, déterminé, plutôt. Un féroce aplomb drapé d'un vaporeux tissu qui jouait de transparence avec les doux rayons d'un soleil de mai. Le bleu pâle de sa robe complimentait joliment les nuances pêches de sa peau qui n'était ainsi pas d'un teint uniforme, parfait, mais à l'instar de ce fruit, d'une multitude de tons blancs, roses et rouges qui lui conférait un air de fragilité, une fois la première impression de toute-puissance glaciale envolée. Ce petit amas pastel filait entre les badauds du dimanche; elle détonnait tout à fait par son attitude et beaucoup se retournaient à son passage, chose qu'elle ne relevait plus, tant elle en avait l'habitude depuis son enfance. Une exaspération impatiente commençait à se lire sur son visage, ses lèvres pulpeuses, habillées d'un léger voile corail, se contractant en une moue si peu significatrice que le quidam le prenait pour un timide sourire à son endroit chose qui, pour le coup, la faisait sourire intérieurement. Vivait-elle dans un univers miroir pour que son dédain soit perçu de charmante manière ? Elle n'avait toutefois pas le temps de se poser la question : elle allait être en retard par rapport à l'avance qu'elle s'était imposée. Considérant la foule dominicale, elle ne pouvait accélérer davantage sa cadence. Elle allait bel et bien être en retard et elle avait horreur de ça. L'idée même qu'on puisse l'attendre n'était pas acceptable; elle détestait déranger ou être un fardeau...
  Elle avait presque dépassé les Galeries Lafayette du Boulevard Haussmann lorsqu'une image, réminiscence d'un passé pas si lointain, vint la frapper, ralentissant sa progression.

  Ce n'était pas la première fois qu'elle était en retard. Pour un premier rendez-vous. Avec ce lieu comme point de départ. Cela s'était déjà produit deux fois. En cet instant, le fantôme ayant rejoint le même plan astral que cette étoile filante contre l'univers alentour lui murmurait déjà au loin que c'était une mauvaise idée, qu'elle ne l'oublierai toujours pas malgré tout, qu'elle fut, est et sera toujours sienne tout simplement parce qu'elle l'avait aimé un jour.
  C'était avec grand peine qu'elle s'était efforcée de chasser de son esprit cette douce et douloureuse apparition, ce sourire chaud, ces yeux rieurs. Elle savait déjà tout cela. Elle ne le savait que trop bien et pourtant, elle avait spontanément choisi sa pâtisserie préférée comme point de rencontre, elle qui s'était jurée de ne jamais recommencer, afin de ne pas rattacher de mélancoliques souvenirs à ce lieu. Elle approchait enfin, suivie de près par les résidus les plus agressifs de son dernier amour qui la dépassaient et prenaient naturellement forme devant cette entrée du Printemps, avec ce même air qui, l'espace d'un instant, l'avait crucifiée sur place. Le hasard ayant, pour une fois, joué en sa faveur, tout ceci avait coïncidé avec le changement du feu piéton vers le rouge et elle se disait que l'objet de son rendez-vous n'avait sûrement pas pu percevoir le léger choc qu'elle venait de subir par la faute de frissons résultant de cette apparition, conjugués au manque de souffle que ces derniers avaient provoqué. Dans le doute, elle s'était dit que de balayer la mèche brune aux reflets dorés qui lui mangeait une partie du visage lui donnerait une contenance. Aussi, d'un geste infiniment plus élégant que sa démarche militaire, elle s'était appliquée à la ranger derrière son oreille droite tout en relevant ses immenses yeux d'un marron cacaoté vers les portes. L'ectoplasme avait disparu.
  Le bonhomme était désormais passé au vert, ses pensées étaient libres et, comme elle en avait peur, il l'attendait à quelques pas de feus ses souvenirs.
  Il avait encore plus de présence dans cette réalité. On ne pouvait voir que lui, avec son sourire (faussement ?) timide et ses yeux d'infinie mélancolie. Elle s'était elle-même surprise à se trouver impressionnée et à sentir un sourire tout enfantin se dessiner sur son visage dont les joues avaient pris la même teinte que ses lèvres. Elle ne savait pas comment enchaîner après ses excuses pour son inhabituel retard — préambule inutile qu'il avait balayé d'un rire poli — et se décidait donc à l'entraîner à l'intérieur, pour lui faire découvrir quelques merveilles sucrées qu'ils iraient déguster ailleurs.

  Son choix avait été arrêté depuis la veille, lui laissant le loisir de présenter ses préférences à l'objet de son attention unique depuis des mois. Son plaidoyer en faveur de la Nathalie chocolat au lait noisette terminé, dans un moment de relâche, elle détournait les yeux mécaniquement sur sa droite, au fond de la salle, regardant un couple de touristes coréens, un léger froncement des sourcils et une moue imperceptible voilant son visage.
  Ils étaient maintenant de retour au milieu de la foule, deux auras à la pâle mais indéniable attractivité, tentant de s'échapper à contre-courant, bifurquant du côté de la place Vendôme. Le printemps s'était enfin pleinement déployé, mais les Parisiens ne semblaient pas être tout à fait prêts à se débarrasser de leurs teintes ternes et monochromes qui les caractérisent aux trois-quarts de l'année; ainsi, nos deux protagonistes semblaient davantage mis en lumière, elle dans sa robe vaporeuse aux nuances de bleu, lui moulé dans un t-shirt d'un blanc immaculé. Ils captaient toute l'attention de leur présence et de leurs rires, signes d'une complicité naissante.
  A mesure qu'ils progressaient vers la rue de Rivoli, puis du pont de la Concorde, elle se sentait mieux. Toujours légèrement impressionnée, mais mieux. Le matin-même, elle n'avait pas été tout à fait certaine que tout ceci fut bien réel, malgré les derniers mois passés à converser avec cet illustre inconnu. Après tout, nous ne pouvons jamais être sûrs de rien, n'est-ce pas ? Ils marchaient sans réel but, le petit sac du Café Pouchkine, assorti aux teintes de notre hautaine, froide et condescendante héroïne du jour, se balançant gentiment au rythme de leurs pas d'une délicieuse lenteur. Un bon moyen de rallonger le temps en agréable compagnie, c'est ce qu'elle s'était toujours dit, en opposition totale à son énergique marche solitaire. Avec lui, elle avait envie de prendre tout le temps du monde, de profiter de chaque millisecondes sous les rayons du soleil, sur ce quai d'Orsay qu'ils remontaient, dépassant le pont Alexandre III. — « -Mon préféré. -Ah oui ? »
  Il lui avait ainsi proposé de s'arrêter quelques instants, afin de profiter de leurs trouvailles de tout à l'heure qu'elle avait presque oublié (c'était pourtant elle qui tenait le sac).

  Une sensation toute particulière lui parcourait l'échine. Elle se sentait présente à deux endroits à la fois. Comme écartelée. C'était comme si elle se contemplait, au loin, sur les bords d'un autre quai, avec un autre homme. Elle avait l'air plus jeune, plus en chair, tout à fait heureuse. Malgré la distance, elle s'entendait parfaitement rire et, surtout, entendait cette nouvelle apparition du passé lui asséner un discours plein de reproches quant à son physique et à sa manière de se présenter puis, se tournant dans la direction de l'impuissante spectatrice, de lui sourire d'un sourire cruel et froid, les yeux pourtant rieurs et de la mettre en garde contre ce t-shirt blanc qui ne ferait rien d'elle, tout comme lui. Pourquoi compterait-elle ? Elle n'était pas et ne serait jamais de taille face aux fantômes de son passé à lui — il les connaissait, c'était son nouveau monde, après tout. Elle ne représenterait jamais rien et ne servirait que de décoration pendant un temps. Le souffle court, elle se sentait de nouveau pétrifiée, glacée par cette vision et les rires enfantins de son autre elle-même se mêlant au rire sardonique de son premier amour, de ce coup de foudre qu'elle avait pourtant réussi à détruire en son for intérieur.
  En revenant à elle, elle constatait que le temps ne semblait pas s'être écoulé. Seul persistait cette sensation étrange, le long de sa colonne vertébrale et une vague de frissons avait envahit tout son corps, ce que son chevalier servant avait pris pour une réaction à la tiédeur s'installant doucement en compagnie de la soirée, parfaite excuse pour se rapprocher l'un de l'autre. Personne n'était dupe dans le jeu qui se jouait là, mais c'était tout à fait agréable que de prétendre le contraire.

  A mesure que le soleil disparaissait, elle sentait ses oreilles bourdonner. Ils n'avaient toujours pas bougé, entre le musée du quai Branly et le pont Alexandre III, les deux piliers symboliques de sa vie. Elle se sentait bien, mis à part ces bourdonnements. Cela ne l'empêchait pas de suivre leur conversation — elle aurait pu l'écouter des heures durant, peu importe le sujet abordé —, mais elle devait fournir un effort de concentration pour se faire. Dans un moment de relâchement, emportée par un éclat de rire, elle s'était retrouvée avec l'écho, d'abord lointain, d'une voix reconnaissable entre mille. Le bourdonnement venait de là. Ayant profité de cette fenêtre de tir, il avait surgit hors des tréfonds de ses souvenirs pour remonter à la surface. Il attendait depuis longtemps, installé aux côtés du couple de Coréens puis ayant suivi le mouvement jusqu'à cette autre place qui fut la-leur l'espace de leur propre premier rendez-vous. N'était-ce pas risible ? Elle semblait avoir réussi l'impossible et après, quoi ? En quoi étaient-ils ressemblants ? Lui, ne cessait de marteler qu'il avait été le meilleur et qu'il devait en être toujours ainsi, un air suffisant mêlé de profonde exaspération sur son visage qu'il avait finalement réussi à recomposer, afin de personnifier son écho sorti triomphalement du néant. Il se penchait une nouvelle fois vers elle pour l'embrasser. « -Non ! »
  Elle s'était exclamée jusque dans le monde tangible, ce qui avait surpris son béguin qui avait lui-même amorcé un mouvement pour l'embrasser. Elle s'en voulait terriblement, elle qui n'avait attendu que ce moment depuis de nombreuses semaines afin de tirer ses idées au clair. Elle n'eut pas le temps d'y songer, son regard ayant été happé par une Audi sportive dont elle était la passagère. Elle se faisait conduire par un esprit dont le soupir d'agacement était parfaitement perceptible, roulant des yeux avant de les poser sur son simulacre du siège passager et d'accélérer l'allure, renversant les trois précédentes apparitions qui s'étaient dressées devant sa route, comme un jeu de quilles.

*
**
*

  Tout ceci ne pouvait pas être. Elle s'était une nouvelle fois réveillée d'une sensation de mort imminente. Tout ceci n'avait tout simplement pas été. Elle l'avait tout bonnement rêvé. Comme une mise en garde ? Elle était passée experte dans l'art de s'inventer des signes, de ne pas les voir et de les maudire une fois le pire passé, comme si tout avait été décidé à l'instant T des doutes qu'elle n'écoutait jamais. Du moins, elle ne les avait écouté que deux fois et l'avait amèrement regretté. Y avait eu-t-il des signes à blâmer pour cela ? Elle ne s'en souvenait pas et se maudissait alors elle-même. Peu lui importait : l'issue semblait invariablement mener à un cul-de-sac où se tassaient Regret, Remord, Mélancolie, Romantisme, Spleen... et elle. On s'y sentait étouffer, beaucoup trop à l'étroit. Que devait-elle donc faire ?
  Tout ceci ne pouvait pas être, n'avait pas été et, dans le monde tangible, ne serait pas. Des fantômes ? Qu'ils hantent ses cauchemars ou ses doux moments de déprime, mais ils n'auront plus la main-mise sur sa vie sentimentale !
  Non, elle ne croyait pas un mot de tout ceci. Une fois l'Amour ayant rejoint ce cul-de-sac, il était trop tard : il était installé, coincé, encerclé par Regret, Remord, Mélancolie, Romantisme et Spleen, elle lui faisant face, tétanisée. Dans la réalité, elle était installée dans une petite mort, coincée dans une vie fade, encerclée par les mêmes Regret, Remord, Mélancolie, Romantisme et Spleen, son camarde de toujours.
  Elle aurait aimé se rendormir, mais n'y parvenait pas. Des larmes coulaient, malgré elle, sur ses joues veloutées. Elle ne le remarquait même plus tant elle en avait pris l'habitude.

  « -Je t'aime, mais ce n'est pas suffisant. »

  A croire que le fantôme le plus tenace avait réussi à accrocher ses résidus d'ectoplasme hors du royaume de ses songes... Elle s'était surprise à crier, la fureur dans la voix, le feu dans le regard qui ne portait sur rien d'autre que la pénombre des lieux :

  « -Comment est-ce que ça ne peut être suffisant !? C'est que tu ne m'aimes pas ! Si tu m'avais aimé, ce simple fait aurait été suffisant. Par amour, tout est possible. Tout. Regarde, moi : j'étais prête à de gros sacrifices pour toi — mais peut-être dois-je te remercier, de m'avoir quitté afin de ne pas avoir dû commettre l'irréparable pour le simple orgueil de perpétuer ton nom ?... Tout est possible, te dis-je ! Vivre chacun à l'autre bout de la planète, de la galaxie, du cosmos; affronter ses doutes, ses peurs, la maladie; construire, déconstruire, reconstruire à peu près tout et n'importe quoi; surmonter ce genre d'égarement...! Tout... Tout. Tout ! Tu entends !? Bien sûr que non. Tu ne m'aimais pas. Tu le disais, mais j'avais raison : tu ne m'aimais pas. Et moi qui ne le disais pas, je t'aimais. Je t'aime. Et il en sera toujours ainsi; je suis coincée. J'aurais voulu me tuer pour tout arrêter... mais je n'ai même pas cet impie courage. Tout est possible par amour, mais pas d'y mettre fin. Jamais. »

  Ce dernier murmure clôturait son soliloque, les dernières traces de fiévreuses larmes séchées ayant creusé des sillons brûlants dans leur passage lui tirant la peau d'une désagréable manière. Peut-être l'avait-il aimé, comme quelqu'un de normal le peu. Normale, elle ne l'était pas. Elle haïssait profondément la vie, et c'est précisément ce qui faisait qu'elle vivait tout plus intensément ou de la manière la plus parfaitement amorphe qui soit.
  Et c'est précisément pourquoi elle ne voulait pas réfléchir à ce qu'il conviendrait de faire vis-à-vis de l'homme qui avait ramené, bien malgré lui, tous ces fantômes à la surface de sa psyché.

14 avril 2019

Pendant ce temps, dans les temps anciens...

  Sans raison aucune, j'ai eu une irrépressible envie de me plonger dans des écrits antiques et mythologiques alors je me suis d'abord penchée sur les Grecs, puis sur le mythe de Gilgamesh qui m'a toujours intrigué avant de terminer récemment par un peu de philosophie (le tout vous étant présenté par ordre alphabétique et non chronologique).


∴ ⟐ ∵ ⟐ ∴

  Lettre à Ménécée, Epicure, coll. Librio Philosophie, Editions J'ai Lu, 2017

  Une proposition de trois lettres dans lesquelles Epicure retranscrit une partie de son travail pour ses amis, à des fins d'apprentissage. Il vaut mieux être concentré lors de leur lecture, certains passages pouvant être plus complexes qu'il n'y paraît —  du moins, ne connaissant pas le bonhomme plus que le Carpe Diem qu'il a inspiré et que le premier Jean-Michel Connard lâche pour justifier sa conduite de merde alors qu'il ne connait pas la réelle signification de cette pensée, je ne m'attendais pas à des considérations scientifiques dans les présentes lettres.
  Elles sont néanmoins intéressantes et m'ont fasciné dans le fait de pouvoir une nouvelle fois me rendre compte du cheminement de pensée à l'époque et qu'ils pouvaient déjà parler d'atomes et de ce genre de choses, même si, évidemment, des erreurs sont présentes — mais aurions-nous fait mieux ? pas moi, en tout cas !
  En bref, j'ai plus apprécié la construction de ses réflexions que les réflexions en elles-mêmes, ayant tendance à lâcher l'affaire lorsque les sciences entre en jeu, tellement je suis une bille (disons plutôt que les sciences me fascinent et que je pourrais écouter quelqu'un m'en parler durant des heures mais que je suis vite submergée... je suis en admiration, en contemplation, mais très clairement pas en action face à elles).
★★★★☆
  
  La Théogonie, Les Travaux et Les Jours, et autres poèmes, Hésiode, coll. Classiques Le Livre de Poche, Editions Librairie Générale Française, 2018

  Sur ma liste depuis des lustres, j'ai enfin pris le temps de me plonger dans la Théogonie d'Hésiode... avant d'en découvrir d'autres versions. Depuis toute petite, je suis fascinée par les Egyptiens et les Grecs de l'Antiquité mais, surtout, par leurs mythologies. Ainsi, même si la lecture fut parfois laborieuse — disons qu'il faut rester concentrer, étant donné la masse de noms qui ne nous disent pas forcément grand chose sous laquelle nous sommes ensevelis; et encore, j'ai eu une petite formation dans le domaine, alors je n'imagine pas pour les autres —, elle fut plaisante et a réveillé mon désir d'en savoir toujours plus sur cette thématique, réveillant mes passions d'enfance.
  Si vous n'êtes pas prêt à vous coltiner la création du monde et d'une grosse partie du panthéon grec, la lecture des autres textes vous conviendrait sûrement davantage et si vous voulez un peu plus de romantisme dans l'approche de la mythologie gréco-romaine, je vous recommande plutôt les Métamorphoses d'Ovide que j'avais dévoré, il y a de nombreuses années et qui se lisent très facilement.
★★★☆

  Gilgamesh, Léo Scheer, coll. Librio Littérature, Editions J'ai Lu, 2010

  Présenté comme étant le plus vieux récit de l'Histoire de l'Humanité, cela faisait des années que je souhaitais me pencher sur lui et ce fut tout à fait intéressant. Comme il s'agit d'un récit de tradition orale, je n'en ai lu là qu'une seule version et je serais curieuse d'en découvrir d'autres, ce qui m'intéresse particulièrement lorsqu'il s'agit de mythes. La comparaison me semble, par avance, d'autant plus enrichissante.
  Je vous le recommande, le texte étant court, se lisant sans trop de difficultés et y retrouvant des épisodes présents dans la plupart des récits mythologiques, fondateurs de sociétés, de cultes etc.
★★★☆

∴ ⟐ ∵ ⟐ ∴

    Encore dans ma PAL :
  • La Saga des quatre éléments, Tome 1 : Les Messagers des vents, Clélie Avit, coll. Le Livre de Poche, Editions du Masque, 2017
  • L'Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche, Cervantes, coll. Folio Classique, Editions Gallimard, 2008
  • Le Maître du haut château, Philip K. Dick, Editions J'ai Lu, 2013
  • Eloge de la folie, Erasme, Editions Garnier Flammarion, 2016
  • Discours de la servitude volontaire, La Boétie, coll. Librio, Editions J'ai Lu, 2018
  • Anges déchus, Richard Morgan, coll. Bragelonne SF, Editions Bragelonne, 2018
  • Furies déchaînées, Richard Morgan, coll. Bragelonne SF, Editions Bragelonne, 2018
  • Life Lessons from Remarkable Women, Stylist, coll. Penguin Life, Editions Penguin Books, 2018
      ∴ ⟐ ∵ ⟐ ∴

        Un petit tour qui aura su réenclencher une passion de toujours, comme vous aurez dû le comprendre.
        Lire ce genre de textes est, à mon sens, primordial afin de mieux comprendre les cultures qui composent notre monde mais également mieux comprendre ledit monde qui nous entoure, à commencer par soi-même. Cela peu éveiller des choses en nous et faire raisonner des thématiques qui nous sont propres. Ainsi, je ne peux que vous encourager à découvrir des œuvres mythologiques, mythiques, philosophiques de tous horizons et vous verrez que nous sommes tous guidées par les mêmes préoccupations et avons tous traversés les mêmes épreuves pour en arriver en 2019.

      —xoxo

      2 avril 2019

      We're back from Scotland!

        Je vous ai très récemment proposé un article concernant la préparation d'un petit séjour en Ecosse, prenant pour prétexte le passage du groupe Panic! At The Disco à Glasgow. Aussi, je vais directement commencer par ça, puisque ce n'est pas le propos de fond ici.

      ∴ ⟐ ∵ ⟐ ∴

        Le concert était une nouvelle fois dément (j'ai pu assister à celui de Paris, quelques jours plus tôt), la voix de Brendon Urie (le chanteur et seul membre rescapé de la formation d'origine) allant chercher des notes extraordinaires tout à long du show. Il n'y a rien à redire là-dessus : l'homme se dépense et est un réel showman ! toutefois, nous l'avons trouvé très largement moins bavard avec le public écossais que français, sûrement que ce premier était un peu plus froid... j'entends par là qu'il était tout à fait réceptif, participait, chantait et criais comme le notre, mais la fosse semblait beaucoup plus statique, c'était un peu particulier...
        En tout cas, le fait qu'il s'agissait là d'une arena (et non d'un zenith, comme à Paris) a donné plus de place à la scénographie avec des trappes, un piano qui descendait du plafond etc.


        Enfin, gros bémol à l'organisation qui a pris un temps fou à faire entrer le public. Résultat : nous avons loupé la première partie, ce qui n'était pas si grave pour nous, mais inadmissible quand on paye son ticket pour avoir accès à tout un show, les première et deuxième partie incluses.

      ∴ ⟐ ∵ ⟐ ∴

        Maintenant que les émotions du concert sont passées, concentrons-nous sur le séjour, avec le Airbnb en premier lieu.
        Le rapport qualité/prix était tout à fait correct en divisant la note par deux, il recelait tout le nécessaire : cuisine et salle de bain équipées ainsi que l'accès au wifi. De plus, pour les voyageurs distraits, des adaptateurs pour vos prises sont mis à disposition, ce qui est tout à fait appréciable. Quand aux hôtes, Ian et Veronica, ils sont tout à fait réactifs aux messages et disponibles en cas de besoin, il n'y a donc rien à redire.
        Le secteur est également pas mal, globalement calme, proche de nombreux pubs et fast food, un Lidl faisant face à l'appartement et de nombreux bus desservant vers le centre ville se trouvant à proximité. Il y a également un joli parc (Queen's Park) à une dizaine de minutes de là.


        Petite note concernant les transports : il est possible que les bus partent en avance... ce qui n'était pas spécialement dérangeant pour nous, puisqu'il y en avait systématiquement un autre cinq minutes plus tard pour le centre ville. D'ailleurs, chose très pratique, il y a une App disponible (simpliCITY) afin d'acheter ses tickets; il n'y a plus qu'à scanner le QR code une fois dans le bus, pour un prix de £4.50 la journée.
        Enfin, concernant les trains, faites également attention car nous sommes tombées sur une journée sans desserte sur une ligne et aucune information n'a été communiquée à ce sujet; rien en gare, rien sur les panneaux lumineux (qui étaient éteints, pour le coup), que dalle, walou.

      ∴ ⟐ ∵ ⟐ ∴

        ✒︎Glasgow

        Comme prévu, ce n'était pas là qu'il y avait le plus à voir pour notre binôme, mais nous en aurons profité tout de même.
        Pas de chance pour cette première matinée : la pluie et, surtout, le vent étaient de la partie ! Nous nous sommes rendues à la cathédrale Saint Mungo qui est tout à fait charmante avec son plafond tout en bois (chose apparemment fréquente) et ses vitraux figurants notamment un Adam et une Eve qui m'auront fait grande impression. Assurément un lieu à parcourir, jouxtant la nécropole de la ville qui, elle, par contre, m'aura quelque peu déçue. En fait, sa situation sur une butte la rend intéressante (pour le point de vue), mais il y a tellement de grosses pierres tombales et de gros monuments, tous si bien alignés qu'on pourrait se croire dans une foire pour choisir les apparats de sa dernière demeure. En redescendant, nous avons profité du petit musée gratuit dédié aux religions pour nous sécher et nous réchauffer un peu (passable).


        Plus de chance : l'après-midi, la pluie s'est arrêtée (pas le vent) et nous sommes alors parties pour l'Université de Glasgow, visiter le cloître ainsi que le musée, qui s'est trouvé être assez intéressant dans sa collection anatomique. Malheureusement, nous n'avons pas pu tout faire (nous avons eu le temps de parcourir une exposition dans une galerie voisine, proche de la bibliothèque, assez sympa), les bâtiments fermant relativement tôt. A refaire lors d'une prochaine visite, donc.


        Une petite parenthèse sur l'exposition en question : Hand drawn action packed.
        Contemporaine mais suffisamment diversifiée pour que chacun y trouve son compte, les œuvres présentées sauront parler à ne serait-ce qu'une personne et j'ai personnellement pu découvrir un artiste, Marcel Dzama, qui a un univers qui a tout de suite su attraper mon attention.
        Un joli petit moment pour s'ouvrir à l'Art contemporain (qui, la plupart d'entre vous le sait, n'est pas ma forme d'art plastique favorite).


        ✒︎Edimbourg

        Amoureux des vieilles pierres, vous allez être comblés. La vieille ville est tout à fait agréable mais se fait beaucoup plus touristique, ce qui peut être un peu fatigant dans des passages étroits où ces crét... pardon, où ces gens n'avancent qu'en faisant du sur place ou dans les petites boutiques où il est difficile de circuler.
        Une fois arrivées, nous avons entrepris de gagner The Elephant House, plus pour le clin d'œil à la naissance d'Harry Potter (dont mon binôme est fan) que la nourriture. Tout près de là, se trouve le cimetière Greyfriars Kirkyard, assez petit, mais aussi charmant que peut l'être un cimetière, avec une jolie vue sur le château, tout proche.


        Château de Mary Stuart qui fut donc notre prochaine et dernière destination. Une fois grimpée la colline et les frais d'entrée payés, nous avons parcouru le chemin nous conduisant aux joyaux et trésors écossais, après un rapide retour sur la naissance et le cours de la royauté dans le pays (toujours intéressant à qui veut se pencher dessus ou n'y connait rien). Une fois les "Oh !" et les "Ah !" poussés, nous pouvons regagner des appartements joliment ornementés, bien plus simples que ceux dont nous avons l'habitude en France, mais aussi luxueux par le travail des matériaux choisis (encore une fois : beaucoup de bois).


        Nous avons ensuite traversé quelques lieux, étant arrivées trop sur le tard pour nous perdre dans des musées pas forcément intéressant à nos yeux et avons profité de la vue sur la ville, ainsi que des vieilles pierres chères à mon binôme. (Au final : un peu cher pour ce que nous avons fait, mais un must pour qui veut tout voir.)


        Avant de retourner sur Glasgow, nous avons flâné dans cette agréable cité et n'avons évidemment pas regretté le déplacement.

        ✒︎En remontant dans la "campagne"

        Initialement, nous aurions aimé profiter d'Inverness et du Loch Ness, mais force était de constater que le temps jouait contre nous sur une journée (cela aurait été bien trop court et bien trop cher pour si peu de temps). Aussi, nous avons plutôt opté pour la campagne au-dessus d'Edimbourg, j'ai trouvé une alternative avec la ville de Dunkeld où se trouve une ravissante (et vieille) cathédrale, longée par la Tay, un cadre tout à fait charmant.
        Avant de rejoindre ce lieu, nous avons dû opérer un changement à Perth et troquer le train contre le bus (attention, il y a plusieurs stations de bus et il s'agit de celle en centre ville pour se rendre à Dunkeld). Là, il n'y avait pas grand chose à découvrir, le tour fut fait, mais rien de marquant.
        Après quelques péripéties, nous nous sommes rendues chez Howies Bistro pour grignoter un petit quelque chose. Hahaha ! la bonne blague ! J'ai personnellement opté pour des frites, du pain à l'ail et un donut et... je me suis retrouver avec une bonne portion de frites, quatre bonnes tranches de baguettes bien beurrées et assaisonnées mais surtout : trois énormes espèces de bugnes en forme de boule. Alors, tout était délicieux, je ne peux que recommander chaudement, mais gare aux portions ! On a eu du mal à finir, avons dû emporter deux de nos donuts et n'avons pu les finir le lendemain, malheureusement, étant devenu trop durs... Pour le prix (les deux premiers étant des "sides", à moins de £3, tout comme le dessert), nous ne nous étions absolument pas attendues à si copieux et bon !


        La panse pleine, direction la cathédrale, donc ! Comme précédemment esquissé, pour l'atteindre, il faut emprunter une petite rue aux jolies maisons entretenues (elles qui ont déjà plusieurs siècles et ont vu apparemment pas mal de choses, comme le décrivent les plaquent historiques qui leurs sont accolées), longeant un fleuve au débit rapide. L'édifice se dresse en retrait de la berge, cette dernière étant plutôt voisine d'arbres majestueux et autres arbustes conférant une impression de quiétude infinie. Oui, j'étais déjà conquise, passées les grilles de ce lieu sacré.


        L'intérieur de la cathédral paraît moins intéressant que sa robe de pierres, déchirée par endroits, puisque les murs sont nus, le plafond n'a rien d'extraordinaires, les drapeaux présents tirent la tronche... Seul le gisant d'Alexander Stewart (dont je vous laisserai chercher la bien sympathique histoire) semble être le point important des lieux. Toutefois, prenez le temps de découvrir le petit chapitre dédié à l'Histoire du coin qui est extraordinairement riche (qui le croirait, dans cette mini-ville).

        En repartant en quête d'un train (un nouvel échec pour Marie et Pauline : aucun train ne circulait, comme je l'ai spécifié en préambule), nous avons un peu vadrouillé dans Birnam, autre mini-ville dans laquelle la gare était située et qui possède également une mignonne architecture. Un joli au-revoir à la campagne écossaise avant notre retour en Seine-et-Marne.


        ✒︎Côté shopping

        J'en reparlerai dans un prochain article, mais j'ai fait une petite descente aux boutiques Whittard de Glasgow (étant également un salon de thé) et d'Edimbourg.
        Côté découverte, j'ai eu un petit coup de cœur pour les boutiques Oliver Bonas, sortes d'Urban Outfitters, surtout pour leur vaisselle. Aussi, je pense qu'une fois mon emménagement réalisé dans mon prochain appart, je passerais une petite commande, les frais de ports étant gratuits si le panier dépasse les £50, ce qui est tout à fait raisonnable, je trouve. Mais qu'ai-je ramené de là-bas ? un livre qui n'a aucun rapport avec le voyage et qui sera à retrouver, également, dans un prochain article.
        Par contre, plus typique, je me suis choisi un ravissant dessous de verre provenant de l'Université de Glasgow, afin de remplacer progressivement ceux qu'on m'a offert il y a des années, mais qui ne correspondent pas à mon univers...

      ∴ ⟐ ∵ ⟐ ∴

        En espérant vous avoir fait, une fois de plus, voyager quelque peu... je songe déjà à une prochaine visite, plus approfondie (les inconvénients de voyager avec quelqu'un qu'on ne connait pas super bien) et sur un mode road trip, véritable manière de pouvoir découvrir ce pays, à mon avis... Mais ça ne sera pas pour tout de suite !

      —xoxo