12 mai 2019

"Lee Ufan. Habiter le temps"

  Il y a quelques jours, je me suis rendue à Metz afin de pouvoir apprécier cette exposition de l'artistique sud-coréen Lee Ufan, et je n'ai pas été déçue.


  J'ai pu le répéter quelques fois : je suis très critique envers l'art contemporain, n'y trouvant pas toujours mon compte, préférant souvent me concentrer sur l'aspect esthétique de l'œuvre plutôt que son supposé message (souvent surinterprété). Toutefois, j'ai pu suivre des cours d'Histoire de l'Art et ne suis pas totalement hermétique à toute forme contemporaine. Ainsi, je me suis laissée tenter par cette exposition qui me semblait revêtir un caractère sinon spirituel, sensoriel.
 

  Je me suis donc plongée dans les œuvres picturales qui m'ont particulièrement captivées, une certaine sérénité s'en dégageant grâce notamment aux effets de textures et, bien entendu, au travail de la couleur (ses travaux avec la couleur pourraient le montrer plus explicitement, les dégradés étant presque hypnotiques).
  C'est un Art serein qui nous est proposé, hors de tout et pourtant au centre d'une réflexion sur le monde qui nous entoure : de quoi sommes-nous entourés ? De vide ? Assurément non.


  J'ai été un peu moins sensible à ses travaux avec la pierre, même si j'ai parfaitement compris la démarche, qui reste intéressante. L'exception concerne l'œuvre que je vous présente ci-dessus, où la pierre et le coton sont comme en synergie et offrent un contraste de texture et de sensation qui m'a parlé (encore une fois : il faut se laisser happer par ce qu'il y a sous nos yeux et, étant une personne très sensorielle, ça m'est plutôt évident, l'Art peu ainsi avoir une grande emprise sur mes sens et mes émotions).
  Il y aurait également une deuxième exception, que je vous laisserai découvrir : une chambre à thé figurée en papier de riz, plantée au milieu de graviers, trois pierres en-dehors et une en-dedans.

  A la toute fin, il y a une interview de l'artiste qui nous est proposée et je vous la recommande, elle était tout à fait intéressante pour comprendre son travail et, alors que je ne m'étais absolument pas renseignée sur Lee Ufan (je ne le fais jamais, pour ne pas risquer de dénaturer mon ressenti face aux œuvres), j'ai réussi à cerner sa vision et tout à fait sens, naturellement. Pour lui, c'est le ressenti qui prime : "Mes tableaux sont simples. Tellement simples qu'il n'y a pas à les regarder"; plongez-vous dedans, laissez-vous envahir, ne surinterprétez pas.

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  Ainsi, je vous recommande chaudement cette petite bulle hors du temps... paradoxalement, il faut être en-dehors, pour pouvoir l'habiter.

Lee Ufan. Habiter le temps jusqu'au 30 septembre 2019 au Centre Pompidou-Metz
★★★★★
—xoxo

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